"La bonne volonté, quand elle existe, est agréable en raison de ce qu'elle peut avoir à sa disposition, et non de ce qu'elle n'a pas."
2 Corinthiens 8, 12 (LSG)

La libéralité

Voici ce que disait l'apôtre Paul à la communauté de Corinthe : "Je rends à mon Dieu de continuelles actions de grâces à votre sujet, pour la grâce de Dieu qui vous a été accordée en Jésus Christ. Car en lui vous avez été comblés de toutes les richesses qui concernent la parole et la connaissance, le témoignage de Christ ayant été solidement établi parmi vous, de sorte qu'il ne vous manque aucun don, dans l'attente où vous êtes de la manifestation de notre Seigneur Jésus Christ." (1 Corinthiens 1, 4-7). Mais ce zèle, cette ardeur à pratiquer l'Évangile, des Corinthiens sera un peu plus tard confronté à une grande difficulté quand il leur a été demandé des libéralités en faveur de l'Eglise de Jérusalem en difficulté.

La libéralité, "Disposition de celui qui, dans ses actes, ou dans ses intentions donne sans contrepartie, et sans y être obligé, quelque chose qui n'est pas dû" (selon cnrtl), est un élément très important dans l'exercice des dons ou du ministère du chrétien comme il est écrit : "Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement."(Matthieu 10, 8b). C'est justement ce qui fait l'objet de l'exhortation de Paul à la communauté de Corinthe dans la péricope de ce jour.

En effet, malgré beaucoup de tribulations et une pauvreté avérée, la communauté de Macédoine a produit avec abondance de riches libéralités à l'égard de l'Eglise de Jérusalem (2 Corinthiens 8, 1-5). En revanche, la communauté de Corinthe qui pourtant avait bien avant commencé la collecte pour l'Eglise de Jérusalem, peine plutôt à conclure l'affaire. Leur zèle s'était ralenti malgré leurs moyens. L'apôtre Paul se sert de l'exemple de l'Eglise de Macédoine d'une part pour éprouver la sincérité de leur charité (verset 8) et d'autre part pour les reprendre .

Cher(e) ami(e), comme aux Corinthiens, l'apôtre Paul nous rappelle ceci : tout ce que nous possédons, tout ce que nous sommes n'est pas le fruit d'un mérite quelconque. C'est la grâce de notre Seigneur Jésus Christ, qui pour nous s'est fait pauvre, de riche qu'il était, afin que par sa pauvreté nous fussions enrichis (verset 9). En ce sens, nous ne devons rien craindre quand il s'agit de manifester la solidarité envers les autres. L'élément essentiel à mettre en jeu est la bonne volonté. Quand il y a la bonne volonté, Dieu accepte le don offert en tenant compte de ce que l’on a et non de ce que l’on n’a pas (verset du jour).

Cher(e) lecteur(trice), que dis-tu quand il s'agit de soutenir un tiers ? Es-tu de ceux qui pensent ne pas en disposer assez pour donner ? Pense à l'Eglise de Macédoine. Ou es-tu de ceux qui pensent qu'en le faisant, ils risquent d'en manquer eux-mêmes ? Sache ceci, c'est Dieu qui pourvoit. "Car il s'agit, non de vous exposer à la détresse pour soulager les autres, mais de suivre une règle d'égalité: dans la circonstance présente votre superflu pourvoira à leurs besoins, afin que leur superflu pourvoie pareillement aux vôtres, en sorte qu'il y ait égalité, selon qu'il est écrit: Celui qui avait ramassé beaucoup n'avait rien de trop, et celui qui avait ramassé peu n'en manquait pas." (versets 13-15). Qu'il t'en soit ainsi !

Amen!

Edoh Nicolas


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