"À Ninive, il y a plus de cent vingt mille habitants qui ne savent pas ce qui est bon pour eux. Il y a aussi beaucoup d'animaux. Alors, est-ce beaucoup que moi je ne peux pas, moi, avoir pitié de cette grande ville de Ninive ?"
Jonas 4, 11(BPV)

Une seconde chance pour toi !

L'histoire de Jonas a l'allure d'un feuilleton à plusieurs épisodes pleins de rebondissements. Si l'homme a marqué les esprits par sa défiance aveugle à son créateur et sa fuite ridicule devant sa face, il a su les émouvoir par son acte de contrition qui, sans surprise, lui a valu le pardon et une deuxième chance de la part de Dieu. Celle-ci scelle une réconciliation et inaugure une nouvelle forme de dialogue entre lui et Dieu. Le ricin, cette plante éphémère, en est le reflet.

Jonas dans le texte du jour persiste dans son refus de voir le peuple de Ninive bénéficier de la bonté et de la clémence de Dieu, une position qui tranche radicalement avec celle de Dieu. Il l'exprime par un discours qui dépeint la nature de Dieu: " ... Je savais que tu es un Dieu compatissant et miséricordieux, lent à la colère et riche en bonté, et qui te repens du mal" ( verset 2). En effet, face à la détermination de Dieu et refusant de l'admettre, Jonas s'isole hors de Ninive en attendant de voir ce qui se passera dans cette ville. Dans cette attente, il se construit une cabane de fortune et s'y repose. Pour lui rendre son séjour agréable, à l'abri du soleil, Dieu fait pousser une plante et la fait croître suffisamment en une nuit pour lui servir d'ombrage. Ceci plut énormément à Jonas qui l'accueillit avec soulagement. Malheureusement, contre toute attente, cette plante, le lendemain, sèche et meurt aussi vite qu'elle est apparue parce que rongée par un ver que Dieu a fait venir ( versets 6&7). La disparition de cette plante attriste profondément Jonas au point qu'il préfère mourir. Pendant ce temps il désirait ardemment la destruction des dizaines de milliers de personnes. Est-ce à dire que Jonas aimait cette plante au point de la préférer aux dizaines de milliers d'âmes que Dieu voulait sauver ? Quel contraste saisissant!

Dieu vient une fois de plus de démontrer:
- qu'il est et demeure le Maître de sa création, la nature et tout ce qu'elle renferme;
- qu'il peut appeler toute chose à l'existence et la faire disparaître à sa guise, et
- que pour cela, l'humeur des uns ou des autres ne compte pas.
Il fait comprendre à Jonas et à nous aujourd'hui, que sa créature de prédilection, l'Homme, ne peut être détruite sans qu'il lui ait donné une seconde chance, l'opportunité de revenir sur la bonne voie, et que pour cela, personne ne pourra l'en empêcher. D'ailleurs a-t-il déjà oublié qu'il venait lui-même de bénéficier de cette deuxième chance dans le ventre du gros poisson ? (lire Jonas 2)

Bien-aimé(e), la bonté de Dieu s'étend à tous. Elle ne se limite pas seulement à Israël. Nul n'a le droit d'empêcher sa manifestation à l'égard des autres. Elle est gratuite et s'offre à tout le monde, pour peu que l'on écoute sa voix et qu'on se tourne vers lui, comme il est écrit: "Aujourd'hui si vous écoutez sa voix, n'endurcissez pas vos cœurs... "(Hébreux 3, 15). De plus, si Dieu te choisit pour transmettre cette bonté à ton prochain, accepte. Peut-être ton Salut passe-t-il par là.

Amen!

Manulaws

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