"Juda les reconnut, et dit : Elle est moins coupable que moi, puisque je ne l'ai pas donnée à Schéla, mon fils. Et il ne la connut plus"
Genèse 38, 26 (LSG)

Il a failli tuer sa Belle-fille par erreur !

Tamar, la belle-fille de Juda ( l'un des fils de Jacob qui forment les douzes tribus d'Israël) est condamnée à mort par son propre beau-père pour une prétendue adultère : "Faîtes-la sortir, et qu'elle soit brûlée", ordonne Juda. Mais après l'apport d'une preuve irréfutable par Tamar, Juda reconnaît qu'il est lui-même plus coupable que sa belle-fille (verset 25&26).

En effet le passage que nous méditons aujourd'hui fait suite à un acte commis par Juda lui-même par inadvertance. Lors d'un voyage dans la ville de Thimna, il couche avec sa belle-fille la prenant pour une prostituée parce qu'elle s'est déguisée. Or l'intention de Tamar en se déguisant, est de susciter dans la maison de Juda une descendance à son défunt mari, fils de Juda appelé Er. Car Juda ayant promis la redonner pour femme à un autre de ses fils appelé Schéla, craint que celui-ci aussi mourra en l'épousant (Genèse 38,11). Du coup selon que leur tradition le permet, Tamar est allée vers un homme de la même maison, mais en usant de ruse envers son beau-père (Genèse 38,1-23).

Des mois après, comme le passage du jour nous le montre, Tamar est devenue enceinte et on pense qu'elle s'est prostituée. Dans sa condamnation, elle fait montrer à son bon beau-père des objets qu'il a laissés avec elle comme gage lorsqu'il a couché avec elle, à savoir : un cachet, des cordons et un bâton. Juda les reconnaît, et se rend compte que c'est donc Tamar qui est la femme avec qui il a couché lors de son voyage à Thimna et regrette de n'avoir pas tenu sa promesse de donner Tamar à son autre fils Schéla. Tamar évite donc une mort a priori imméritée.

Ami(e) fidèle, avez-vous suivi cet épisode attentivement ? N'eut été la reconnaissance ou l'aveu de Juda face aux preuves que Tamar a apportées, Tamar serait morte par injustice. Combien de fois ne nous taisons-nous pas sur nos erreurs, sur nos manquements? Nous nions des faits juste pour éviter les conséquences. Parfois même si l'autre est dans une mauvaise situation à cause de nos erreurs, nous nous taisons pour ne pas se retrouver à sa place ou juste pour fuir les responsabilités.

Sachons que Dieu, est un Dieu de justice et de bonté. Il pardonne nos fautes, mais ne se taira pas non plus si à cause de nos erreurs inavouées, ou de mensonges l'autre subit une injustice. Alors bien-aimé(e), si chez les hommes on reconnaît qu'une faute avouée est à moitié pardonnée, avec Dieu une faute avouée est totalement pardonnée en Christ notre Seigneur.

Amen !

Daniel Eho

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