"Qu'y avait-il encore à faire à ma vigne, Que je n'aie pas fait pour elle? Pourquoi, quand j'ai espéré qu'elle produirait de bons raisins, En a-t-elle produit de mauvais?"
Esaïe 5, 4 (LSG)

La mauvaise récolte

As-tu une fois cultivé la terre ? Je pus te l'avouer pour l'avoir pratiquée que ce n'est pas du tout un travail aisé. Il faut bien aménager le sol, sélectionner les bonnes semences, prendre soin de la culture... Cela demande beaucoup d'investissements tant physique, matériel que financier. Alors imagine un peu la réaction, le sentiment d'un agriculteur qui après avoir consenti beaucoup d'efforts se retrouve en fin de saison avec une mauvaise récolte : n'est-ce pas de l'amertume, de la frustration ?

Eh bien, dans le passage du jour, le prophète Esaïe nous chante un cantique composé par un célèbre agriculteur (son bien-aimé) déçu par le rendement de sa vigne. Le bien-aimé avait une vigne, sur un coteau fertile. Il en remua le sol, ôta les pierres, et y mit un plant délicieux; Il bâtit une tour au milieu d'elle, et il y creusa aussi une cuve. Puis il espéra qu'elle produirait de bons raisins, mais elle en a produit de mauvais. (versets 1&2).
Alors dans un cantique plein de déception,
- Il se plaint de sa vigne : "Qu'y avait-il encore à faire à ma vigne, Que je n'aie pas fait pour elle? Pourquoi, quand j'ai espéré qu'elle produirait de bons raisins, En a-t-elle produit de mauvais?" (verset du jour).
- Et annonce le châtiment qu’il lui réserve : "...J'en arracherai la haie, pour qu'elle soit broutée; J'en abattrai la clôture, pour qu'elle soit foulée aux pieds. Je la réduirai en ruine; elle ne sera plus taillée, ni cultivée; Les ronces et les épines y croîtront; Et je donnerai mes ordres aux nuées, Afin qu'elles ne laissent plus tomber la pluie sur elle" (versets 5&6).

Cher(e) ami(e), ce cantique illustre les soins de l’Éternel envers son peuple, Israël. La maison d'Israël est la vigne de Dieu. Plantée, puis aménagée et entretenue avec la plus tendre sollicitude, elle n’a en définitive produit que du raisin sauvage, bon à rien. Le retour sur investissement est un désastre. Dieu avait espéré de la droiture, et voici du sang versé ! De la justice, et voici des cris de détresse ! Résultat, la vigne improductive est détruite.

Bien-aimé(e), sommes-nous différents du peuple d'Israël à qui est destiné le cantique chanté par Esaïe ? Quel usage faisons-nous de tous les dons de grâce reçus de la part de Dieu ? Si le Seigneur venait aujourd'hui pour faire la récolte, trouvera-t-il de notre part de bons raisins ou après nous avoir fait faire le compte de toutes les grâces reçues depuis notre enfance, demanderait-Il avec tristesse à l'un ou l'autre d'entre nous: Qu'y avait-il encore à faire pour toi que je n'aie pas fait ? Aujourd'hui plus que jamais, nous connaissons le moyen de porter du fruit. C'est de rester attachés au vrai cep. La vigne improductive d'Israël est remplacée par Jésus-Christ le vrai cep de Dieu. Jésus : "Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire"(Jean 15, 5). Il n'y a pas d'excuse pour une mauvaise récolte.

Amen !

Edoh Nicolas

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