"Tout le travail de l'homme est pour sa bouche, et cependant ses désirs ne sont jamais satisfaits."
Ecclésiaste 6, 7 (LSG)
La vie a-t-elle un sens ?
Tu as ou tu t'es déjà posé(e) au moins une fois cette question face à certains évènements dramatiques de la vie : un pasteur ou un prêtre brillant et prometteur qu'on consacre pour la mission et qui décède aussitôt; un parent, un ami qui décroche après de durs labeurs un bon boulot, mais qui sans en avoir goûté les fruits, meurt dans un banal accident ; une veuve qui perd son unique enfant... C'est une question sans doute logique. Mais au-delà, que devrons-nous comprendre ?
Eh bien, l'Ecclésiaste de toute son expérience nous révèle dans le passage de méditation de ce jour une vérité sur la vie vue d'ici-bas : c’est de la fumée sans lendemain et une cruelle douleur. Être riche, vivre longtemps, avoir beaucoup d’enfants ne sont pas un gage de bonheur et de rassasiement. Cela devient même une cause de douleur. C'est le cas de l'Homme à qui Dieu permet de s’enrichir, d’être fortuné et bien considéré. Celui-là même qui a tout ce qu’il peut désirer, mais qui ne peut en jouir, si ce n'est un autre qui en profite (verset2). En réalité, tout le travail de l'Homme est pour sa bouche, son âme n'est pas prise en compte, ce qui fait qu'il n'est jamais satisfait. Or le corps (la bouche) est éphémère et l'âme éternelle. La vie perd ainsi tout son sens.
Cher(e) ami(e), les choses sont ainsi, parce qu'il est difficile à l'Homme d'apprécier réellement ce que Dieu lui accorde. Le verset 9a est bien clair à ce propos : "Ce que les yeux voient est préférable à l'agitation des désirs". En d'autres termes, il vaut mieux apprécier ce que l’on a, plutôt que de suivre le mouvement du désir, qui oriente sans cesse vers l’inaccessible, source de frustrations constantes. Or : "Tout ce qui existe est connu depuis longtemps et nous savons bien ce qu’est l’Homme : il ne peut pas discuter avec plus fort que lui"(verset 10). Le plus fort ici, c'est Dieu, le créateur de toute chose. L'Homme ne peut rien sans Lui. Jésus dit : "Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée à la durée de sa vie?" (Matthieu 6, 27). Et pourtant, l'Homme veut voler de ses propres ailes. Voilà la raison du non sens de la vie ici-bas, elle est vanité et poursuite du vent .
Bien-aimé(e), la vie de l’Homme sans Dieu, a un goût amer d’inachevé. Qui sait ce qui est bon pour l’Homme ? Qui lui dira ce qui sera après lui ? Il est tout le temps surpris par les évènements malgré tous ses efforts. Ainsi, la mort survient, brutale, et met fin à tous ses espoirs. Ô qu'il vaut mieux être un enfant mort-né que de vivre longtemps sans Dieu ! "[Éternel] Enseigne-nous à bien compter nos jours, Afin que nous appliquions notre coeur à la sagesse" (Psaumes 90, 12).
Amen!
Edoh Nicolas
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